jeudi 14 janvier 2010

Une Journée d'Automne Ensoleillée

Aujourd’hui, le soleil -un peu froid- se dessine

Des contours incertains et des rayons pluvieux.

Un troupeau clairsemé de gouttelettes fines

Fait pleurer la fenêtre où s’évadent mes yeux.


Et j’entends les oiseaux qui chantent leur départ

Au silence du vent qui calme ses assauts.

Partir c’est pour mourir, chuchote ma mémoire,

Ou pour mieux revenir, sussurent les oiseaux.


L’arbre, lui, se dévêt en lente mise à nu

De ses feuilles en larmes laissées en poèmes.

Ses doigts accusateurs sont pointés vers les nues

Mais ses feuilles en pleurs savent bien qu’il les aime.


Au-delà de ma vue, au brouillard de mes songes,

Des fantômes de toits survolent des foyers,

Couvrant au gré du temps des amours qui se rongent,

Qui se perdent, se trouvent, en vie, endeuillées.


Derrière cette vitre, et sous mon propre toit,

Je veux comme l’oiseau chanter contre le vent,

Crier contre le ciel comme l’arbre géant,

Et gagner le soleil comme un dieu, comme un roi !…


Et vivre le soleil, comme un fou, comme un hère,

Comme une quête unique, une foi douloureuse.

Vouloir cette lumière étonnante et douteuse,

Aimer celle que j’aime, en richesse, en misère.


Et maintenant, là-bas, derrière la fenêtre,

Un peu seule, un peu loin, c’est elle que je vois.

La voix de mes éveils me dit : « Va, pour renaître,

Va prendre le soleil, quitte à prendre un peu froid ».

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