Voici l’heure des fous où les rêves dérivent
En mystères légers et vibrantes énigmes,
L’heure immobilisée qui tue les paradigmes
Et génère des touts et des riens qui s’avivent.
C’est là l’instant aimé, l’âme des créateurs,
La nuit des inconscients, le jour des insensés,
C’est là le temps donné aux arts libérateurs
La voilà doucement, la Glaneuse, l’osée.
Et dans un souffle épris, effleure la bougie
Effeuille la bougie, érige tes folies
Pour qu’elle glane, ami, la faucheuse d’ennui
Voici le pays, sage, à l’orée des raisons,
Le pays des possibles et des rendez-vous,
Paysage indicible aux dessus sans dessous,
La patrie du partage aux larges horizons.
C’est là, entre deux eaux d’un ciel océanique,
De caresses en vagues, vagues silencieuses,
C’est là ce lieu non clos donné aux romantiques,
A l’esprit qui divague… Voilà la Glaneuse.
Pour qu’elle glane, ami, scelle tes yeux d’en nuits
Et dans un souffle épris, effleure la bougie
Effeuille la bougie, érige tes folies
Voici le promeneur de ces heures promises,
Chromatique pierrot en habits d’univers,
Meneur d’arts sans repos, et son poisson lunaire,
Tôt ou tard, en douceur, contre les mines grises.
C’est l’espace courbé de songes éphémères,
Le règne des envers sur les vies sans aura.
C’est là l’être nimbé de fois en bandoulière
Et d’espoirs entrouverts : la Glaneuse, voilà.
Voici l’onde essaimée en ces fleurs suspendues,
Et la drogue savante en ces pieds entêtés,
Mondes semés qui chantent loin des vérités
Et poussent en sommets de démentes vertus.
C’était là la très grande, onirique compagne
Des mirages bleutés visités en candeur ;
C’était la sarabande de mots de cocagne,
D’images habitées, la Glaneuse, l’Auteur.
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